Apprentissage, Conscience

Je suis différent.e : comment gérer ?

Si tu te poses cette question depuis quelques années ou quelques mois, tu es au bon endroit ! Que tu te sois rendu compte de tes différences depuis ta tendre enfance ou à l’âge adulte, il n’est pas rare de se questionner, d’avoir l’impression que tu n’es pas comme les autres donc anormal.e. Il y a beaucoup plus de personnes qui se sentent différentes que tu ne le penses et ne le vois. Certaines ont juste bien appris les codes sociaux et moraux qui leur permettent de se fondre dans la masse. Or, ta différence est une source de richesse. Nous allons voir comment faire pour convertir ta différence en une force qui t’aidera plus que quiconque à traverser les obstacles de la vie. Je suis différent.e : comment gérer ?

Qu’est-ce-que l’on peut considérer comme différence ?

Avant toute chose, nous allons voir ce qu’est une différence et des exemples de sentiments/sensations de différence que d’autres ont déjà ressentis.

Si tu te sens différent.e, tu as sûrement remarqué que tu vas douter de celle-ci. Tu vas te demander si tu n’es pas fou ou folle, si ce n’est pas passager ou si ce n’es pas dans ta tête ! C’est tout à fait normal car lorsque l’on commence à sentir que l’on s’éloigne du système conventionnel sociétal ou des hobbies « classiques » que la majorité ont en commun, l’on va se sentir rejeté. Ce sentiment de décalage n’est pas systématique. Il ne s’applique pas à tous les domaines. Tu peux te sentir très bien dans ton travail par exemple, et te sentir en décalage par rapport à la vie sociale avec tes amis ou ta famille. C’est exactement cette problématique qui va te mener à l’incertitude. Quoi qu’il advienne, tu es normal.e 🙂 !

Voici quelques exemples :

  • Tu préfères rester chez toi 90% du temps que de sortir faire tout le temps la même chose avec des amis. Tu as essayé pourtant mais ce n’est pas ton truc.

  • Tu ne te sens ou ne t’es jamais senti.e à ta place professionnellement. Adepte de la reconversion, tu as l’impression qu’aucun métier n’est fait pour toi et tu concède a accepter que tu seras malheureux.se professionnellement toute ta vie.

  • Lorsque tu étais enfant, les jeux que les autres faisaient dans la cour de récréation ne t’intéressaient pas. Tu préférais avoir des conversions profondes sur des sujets importants/philosophiques.

  • Tu as l’impression de penser différemment des autres, on te catalogue rapidement de « perché.e », de bizarre, ou d’atypique. Tu as une vision du monde et une perception qui est totalement différente.

  • Tu as une logique différente. Les maths soit tu les réussi à merveille, soit tu n’y arrives pas du tout car cela n’a pas de sens pour toi. Tu as d’ailleurs un attrait particulier pour les sciences de la vie, la biologie, la chimie…

  • Tu fuis les conversations inutiles, superficielles. Cela te rend anxieux.se lorsque tu ne peux pas y échapper. Tu as l’impression que la personne en face de toi est un alien et que tu perds ton temps.

  • Tu as un esprit très vif. Tu penses à plein de projets différents en même temps et tu vois loin dans l’avenir. Lorsque tu essaies d’en parler autour de toi, tu choisis seulement des amis très proches, et encore tu ne leur dis pas tout de peur qu’il te prenne pour… quelqu’un d’étrange.

  • Tu as du mal avec les interactions sociales. Les codes sociaux sont un mystère pour toi et tu te surprend à rêver d’un monde sans ces codes, où tu serais heureux.se et épanoui.e à ta façon.

Si tu te retrouves régulièrement dans certaines de ces situations, il y a fort à parier pour que tu sois différent.e. Nos sensations nous guident, écoute-les 🙂

Les conséquences d’être différent.e dans notre société

Dans notre modèle sociétal la diversité est mise de côté. Les mœurs commencent seulement à évoluer depuis des milliers d’années. Si tu lis ces lignes, nous vivons à la même époque. Tu sais tout autant que moi à quel point c’est compliqué d’être différent lorsque l’on nous apprend à devenir comme tout le monde depuis l’enfance.

Même si je suis sûre qu’il est possible de bien vivre avec sa propre personnalité et ses envies étonnantes pour autrui, la majorité d’entre nous sont un jour ou l’autre confrontés à faire face :

  • Aux angoisses, qui deviennent parfois chroniques*
  • Aux crises d’angoisses et de paniques*
  • A l’indécision répétée, ne pas savoir prendre de décision
  • A des troubles de la personnalité (dans les cas les plus graves)*
  • A une dépression et/ou des fluctuation avec des états dépressifs*
  • A une exclusion sociale menant à l’isolement*
  • A une détresse émotionnelle*
  • Aux sentiments de rejets et d’abandons venant réveiller certaines blessures
  • A l’échec scolaire et/ou professionnel*
  • Aux dépendances (alcool, substances, affective/émotionnelle…)*

* Si tu es dans une de ces situations il est important de consulter un professionnel pour t’accompagner et pouvoir guérir des traumatismes.

Comment faire de sa différence une force ?

Il y a 3 étapes qui permettent de faire de ta différence une vraie force reconnue. Je te l’accorde, ce ne sera pas de tout repos MAIS c’est faisable et réalisable si tu le désir vraiment.

1ère étape : L’acceptation

C’est l’étape la plus difficile mais la plus révélatrice. Accepter d’être différent.e requiert une bonne ouverture d’esprit et du pragmatisme. C’est laisser tomber la peur du regard des autres au profit de son propre regard bienveillant. Il faut pouvoir laisser la place nécessaire aux émotions durant cette période. Vivre pleinement ses émotions, qu’elles soient agréables ou désagréables est toujours bénéfique. Accepter c’est aussi moins souffrir ou moins être atteint par ce qui nous atteignait auparavant. Cela peut prendre du temps. Plus les traumatismes sont nombreux, plus le temps sera long, mais c’est ok 🙂

2ème étape : L’exploration

Une fois que tu as accepté d’être différent.e et de le ressentir comme tel. Il va falloir en apprendre davantage. Explorer ses différences c’est se renseigner par le biais extérieur si d’autres ont déjà vécu ce que l’on est en train de vivre (livres, podcasts, vidéos, témoignages…) et par le biais intérieur (se questionner, s’introspecter, tenir un journal, méditer, rencontrer son enfant intérieur, se laisser tenter par de nouvelles activités, être conscient.e de ses émotions et sensations…)

3ème étape : La consolidation

La 3ème étape primordiale est la consolidation. Tu as accepté, exploré, maintenant et lorsque tu seras prêt.e, tu assumeras tes différences dans la sphère sociale et/ou professionnelle. De bute en blanc, on a l’impression que c’est l’étape la plus compliquée à gérer, mais queneni ! C’est la plus facile car une fois les deux première étapes passées, celle-ci en découlera naturellement. Vous aurez envie de partager vos différences et de les utiliser de manière utile ou agréable.

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