Comment aider ses proches ? Comment faire pour qu’une amie se sente mieux ? Comment s’y prendre lorsqu’un proche souffre ? Qu’est-ce que je peux faire pour l‘aider à surmonter ce moment difficile ? Comment réagir face à un ami en peine ? Je réponds à toutes tes questions dans cet article !

Identifier l’origine de la souffrance

La première chose à faire lorsqu’un proche n’est pas bien, c’est d‘identifier le pourquoi. Bon nombre de personnes viennent nous voir, nous expliquent la souffrance qu’ils ressentent mais ne nous expliquent pas la cause réelle de ce mal-être.

J’entends par là, la peur ou le blocage déclenché par l’évènement extérieur. Notre ami va nous parler de ses ressentis, de ce qu’il a vécu, parfois dans le désordre. Il faudra alors faire preuve de patience et d’un esprit synthétique pour mettre en ordre les évènements en fonctions de ses ressentis, tout cela de façon chronologique.
C’est en remettant en place les évènements dans notre esprit que nous allons pouvoir observer la situation de manière objective et factuelle.

La cause peut être dite de manière claire et objective, cependant, la plupart du temps lorsque nous ressentons de vives émotions, nous ne sommes pas en mesure de prendre conscience des réels enjeux sous-jacents.

Identifier la cause réelle de ses émotions : la cause n’est pas un évènement extérieur, mais intérieur.

La cause n’est pas le manager par exemple, mais ce que le manager a provoqué en lui.
Est-ce de la peur ? Est-ce un sentiment d’humiliation ? Est-ce une blessure qui existe depuis petit ? Est-ce en lien avec un évènement précédent qui réveille le traumatisme ?

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Reconnaitre son besoin

Cela peut vous sembler étrange, mais chaque personne qui se confie à vous ne cherchent pas forcément de solutions à leurs problèmes.
Beaucoup viennent vous parler pour être écoutés, réconfortés. Le fait de parler de ses émotions avec un proche est un mécanisme qui permet d’évacuer les tensions et de faire circuler les émotions pour les apaiser.

C’est par un système de validation de ses émotions par une personne que l’on estime qui va venir renforcer l’image que l’on a de soi. Ainsi, si la personne aidante valide les réactions et ressentis de la personne souffrante, que la personne aidante prenne le parti de l’autre, cela va cicatriser la baisse d’estime que la personne souffrante vient d’avoir. C’est pour cela que les relations humaines sont très importantes !

Pour reconnaitre le besoin de l’autre, il va falloir lui poser la question de manière simple et claire : « As-tu besoin que l’on trouve une solution ou as-tu besoin que je t’écoute ? »
En fonction de sa réponse, il va falloir respecter son besoin même si tu as une solution en tête. Ce n’est peut-être pas le moment propice pour lui.

Il vaut mieux attendre que ton interlocuteur soit réceptif à ton message pour qu’il puisse le comprendre.

Une bonne communication

Lorsqu’une personne est désorientée par ses émotions, il faut la réorienter de sorte à ce qu’elle puisse sortir de la panique ou du choc.

Pour cela, on l’écoute sans l’interrompre, on fait attention à ses expressions faciales et son langage non-verbal. On procède à une écoute active.

Si l’on est pas en mesure pour n’importe quelle raison d’écouter et d’être entièrement présent dans ce moment avec son proche, il vaudra mieux reporter l’entrevue. Si l’on est à moitié présent dans l’échange, on peut donner tous les meilleurs conseils du monde, cela n’aidera la personne souffrante qu’à 30%.
Or ce n’est pas ce que l’on veut.

Lorsque la personne a fini, pose-lui des questions. Demande-lui de préciser certains points, demande comment il s’est senti et comment il se sent maintenant. En faisant preuve de compassion, tu peux également lui demander ce qu’il pense de la situation. Cela aide à réfléchir revenir dans une posture objective. Cela va mettre ton interlocuteur en position d’observation de ses propres ressentis et cela sera bénéfique pour lui.

Agir ou ne pas agir ?

Ton ami as pu te raconter son histoire, il est dans une posture d’observation et commence à prendre conscience de ce qu’il se passe à l’intérieur de lui. C’est le moment de lui demander si les causes que tu as identifié au début de vos échanges sont réelles.

Dans certains cas, ton interlocuteur va directement te poser la question suivante : « que ferais-tu à ma place ? »

Dans d’autres, il ne le fera pas. Je te conseille dans ce cas de lui demander s’il souhaite ton avis avant de lui annoncer. Tu l’auras compris, on valide le consentement plusieurs fois afin d’éviter de mettre la personne dans une posture soit embarrassante, soit trop fragile pour le moment.

Les cas particuliers

Je t’invite à suivre la méthode précédente dans la majorité des cas. En revanche, il existe des situations où une simple discussion ne suffira pas.
Pour les situations suivantes, il faudra appeler les secours ou au moins, une personne extérieure qui sera quoi faire. Si une personne :

• Fait une crise de panique ou crise d’angoisse
• Emet des paroles en lien avec le suicide
• Veut se faire du mal physiquement
• Est désorientée, incohérente, dans une autre réalité
• A des réactions mettant sa vie ou celle des autres en danger
• A des hallucinations ou/et fait une crise de paranoïa
• Subit des violences physiques, sexuelles ou morales (famille, amis, collègues, conjoint.e, professeurs, médecins…)
• Te semble en danger physique et/ou moral

Appelle les services compétents. Une personne en souffrance dans ces situations ne sera pas (dans la majorité des cas) en mesure de faire appel à de l’aide « officielle ». Cela peut faire peur, la personne peut minimiser et sous-estimer ce qui lui arrive.

Sur ce, je t’embrasse et à très vite !🤎

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